DAWN JUSTICE
Il y a un temps pour vivre, un temps pour agir, un temps pour juger et un temps pour la justice…
Je m’appelle Jimmy Talker, ancien flic et partenaire d’une coéquipière assassinée, ancien défenseur d’une justice corrompue, ancien détenu malgré moi d’une prison que j’ai aidé à construire…
Mais aujourd’hui je ne suis plus qu’un mort en sursis…
Je suis actuellement suspendu au-dessus du vide, et tout ce qui me retient encore en vie c’est la force de mes mains accrochées à la corniche de cet immeuble. Il me faut tenir pour raconter ce qui s’est passé, il me faut vivre pour défendre la justice comme j’aurais voulu le faire durant tant d’années…
Ecoutez à présent mon histoire, elle pourrait vous ouvrir les yeux…
Deceit Town en 2023, une ville ou règne le chaos, la corruption, la drogue, le vol et où réside tout une armée de criminels…
Si Los Angeles est la cité des anges alors Deceit Town est la porte de l’enfer…
Je suis Lieutenant de police de la 2nd brigades de la banlieue Nord de Deceit Town. Tous les jours je vois des corps inertes et mutilés de façons diverses…
J’ai vu tout ce qui peut se faire de pire en matière de crime, et ceci m’a bien trop souvent fait oublier ce qu’il existe encore de bon en ce monde…
Ces derniers temps je suivais la piste d’un tueur en série nommé Trévis Lawn. Il séduisait ses victimes, des femmes entre 20 et 38 ans, puis les emmenait dans un lieu désert après les avoir drogués…
Il les attachait, puis parfois il les violait, d’autres fois non, mais à chaque fois il les tailladait avec un couteau et les filmait pendant qu’elles se vidaient de leur sang, nous laissant à chaque fois une petite vidéo de ce qu’il appelait « ses prouesses »…
Une nuit un de mes indics m’avait mit sur sa piste… Ce fumier se trouvait apparemment dans un hôtel à l’extérieur de la ville et il n’était pas seul…
En chemin je laissais un message sur la boite vocale de ma coéquipière, Kate, lui disant où j’allais et dans quel but…
Je m’arrêtais devant cet hôtel miteux, et garais discrètement ma voiture devant le bâtiment.
Je me rendis directement à la réception ; le gars qui était responsable des lieux regardait un match de football américain une bière à la main.
« Je cherche un homme nommé Trévis Lawn. Il est accompagné d’une femme… »
Le réceptionniste ne me jeta pas un regard, ne quittant pas des yeux l’écran de sa télé.
Je me penchais par-dessus le comptoir et l’attrapa par le col, pour ensuite le soulever à quelques centimètres au-dessus du sol…
Le paisible réceptionniste qui regardait sa télé devint très vite affolé croyant sûrement que j’allais le tuer…
D’une voix faible il me dit :
« Chambre 6 au bout du couloir… »
« Je vous remercie. »
Je le lâchais. Il retomba sur sa chaise et essaya de reprendre son souffle…
Je me rendis devant la chambre 6, pas un bruit ne provenait de la pièce… Je décidais donc d’oublier mon approche furtive et d’opter plutôt pour un sauvetage rapide s’il était encore temps…
Je défonçais la porte d’un coup, de pied, celle-ci vola en mille morceaux et offrait alors à mes yeux une vision des plus macabre…
Trévis se tenait debout, une caméra à la main devant un lit, et dans ce lit se trouvait le corps de Kate attachée et se vidant de son sang…
Je m’approchais de Trévis et lui mis un direct du droit qui l’envoya contre le mur, puis avec mes menottes je l’attachais à un radiateur… Je me dirigeais avec précipitations vers Kate, son pouls battait encore ! J’appelais une ambulance, puis tentais de garder ma coéquipière en vie… Les ambulanciers arrivèrent et emmenèrent Kate encore en vie mais gravement blessée.
Je me retrouvais à présent seul avec M. Lawn, je sortis mon couteau et tout en lui récitant ses droits je m’approchais de lui…
Je glissais la lame de mon couteau le long de sa gorge et m’apprêtais à commettre l’irréparable…
A ce moment précis ou j’allais venger d’une façon certaine tant de victimes mortes des mains de ce monstre, des collègues dont mon chef, le Capitaine James Marshall, arrivèrent dans la pièce…
« Posez ce couteau Lieutenant ! » La voix de mon supérieur était sans appel…
Il est des moments où l’on commet des erreurs… j’en commis une cette fois-ci, je lui obéis… Deux policiers détachèrent Lawn pour le conduire à une voiture de police, je les accompagnais.
Des policiers commençaient déjà à baliser la zone, à prendre des photo des lieux, et à ramasser des pièces à convictions… Bref, ce qu’on appelle le « gel des lieux » dans notre jargon.
Je regardais la voiture qui contenait Trévis Lawn s’éloigner dans l’obscurité de la nuit…